dimanche 1 mars 2009

Présentation de l'association "sous le manguier"

La

a scène suivante se déroule à kobitène, quartier très défavorisé de Ziguinchor, en Casamance ; province du sud du Sénégal : une femme est en train d'accoucher seule sous un manguier dans le plus grand dénuement. Tellement dans la misère, la maman veut même confier son enfant à Josette Laffray, pour qu'elle l'amène en France afin qu'il soit plus heureux. C'est cet événement qui est à l'origine de l'association humanitaire « SOUS LE MANGUIER ». Créée en 2001, elle ne compte alors que trois membres, déterminés à permettre aux femmes sénégalaises de répondre à leurs besoins les plus élémentaires en ce concerne la nourriture, les soins médicaux et l'éducation. Les femmes accoucherons desormais dans des conditions décentes,et non plus dans la nature ou sous un manguier parce qu'il leur manque les 2 euros nécessaires pour être accompagnées médicalement humainement !

Aujourd'hui l'association, sous l'impulsion de sa présidente Josette Laffray, compte plus de 300 adhérents, et les femmes de Kobitène bénéficient non, seulement de soins médicaux, de conseils d’hygiène et de prévention mais aussi de cours d’alphabétisation. Le but n'étant pas de les assister mais de les aider à prendre elles-mêmes en charge la responsabilité de leur vie, la première réalisation fut la Création du G.I.E. (Groupement d'Intérêt Economique) «Femmes de Kobitène». Relais en Casamance de l'association « Sous le Manguier », ce G.I.E. compté environ 90 adhérentes et est administré par 7 femmes qui gèrent à la fois l'argent envoyé et les revenus d'un travail collectif de jardinage et maraîchage ainsi que d'une boutique d'épicerie. C'est tout modestement qu'il a pourtant fallu commencer ; louer un terrain, acheter des pelles, des râteaux, des brouettes, des graines... Quatre puits ont également été creusés L'amitié aidant et l'association grandisse " cours d'alphabétisation, des permanences d’une sage-femme et de personnel médical (Sirs informer sur le planning familial, la grossesse, les MST et le Sida ainsi que le financement de soins médicaux urgents (opérations chirurgicales, soins aux enfants en


« grande malnutrtition », soins dentaires, lunettes, acheminement de médicaments...) ont ensuite pu être mis en place.

Néanmoins, il allait se poser un problème de taille. Toutes les actions se déroulant à l'extérieur sous le manguier, la saison des pluies imposait l'arrêt des activités. Une construction s'imposait. Il a fallu rassembler toutes les forces pour trouver un terrain, des personnes fiables, de l'argent, et construire la « Maison des femmes ». La municipalité de Ziguinchor a ainsi mis gracieusement un terrain à disposition et l'association a délégué un architecte qui, accompagnée de la présidente, s'est rendu bénévolement sur place pendant trois semaines. Un intermédiaire a ensuite pu faire avancer rapidement le chantier malgré quelques imprévus : l’abattage d'un arbre sacré, le baobab pour lequel il a fallu payer pour ne pas contrarier les esprits.

En 2007, à force dénégation et seulement une année après le premier coup de pelle, la « Maison des femmes » ouvrait finalement ses portes grâce aux 30000 généreusement versés par l'association et ceux qui la soutiennent. Cette « maison des femmes », ce « bijou » comme les locaux l'appellent, permet de poursuivre et de développer les actions déjà mises en place mais aussi des activités plus lucratives comme la couture, le batik (technique d'impression des étoffes, ou la cuisine. Comme pour les activitésde maraîchage, les bénéfices vont pour moitié aux femmes qui travaillent pour moitié à une
caisse, de solidarité.
Depuis novembre, une garderie préscolaire
(baptisée « Harmonie »), pièce à
l’intérieur de la maison, a aussi vue le jour . Trois emplois ont été créés : une jeune institutrice et deux aides s'occupent d’une quarantaine d'enfants de trois à six ans qui sans l'association ne seraient pas scolarisés. L'association prend en charge le salaire de l'enseignante (environ 91 ) et le GIE celui des aides (environ 38 ).

En parallèle, l'école primaire publique « Marie Affinko Diatia » a été restaurée et fournie en matériel pédagogique grâce à l'aide de plusieurs écoles du Puy de Dôme (Pérignat, Champeix, Tallende, Aubière, Saint-Alyre). C'est toute la région qui s'est vue renaître grâce à ces nombreuses améliorations de la vie quotidienne comme les ordinateurs donnés par l’IUFM de


Clermont-Ferrand et une connexion Internet qui éveille au monde extérieur. Des résidents de la maison de retraite de St-Amand-Tallende participent eux aussi en tricotant avec ardeur de la layette et des couvertures pour les enfants de Casamance.

Depuis maintenant sept ans que l'association intervient dans te quartier de Kobitène, les changements ont été considérables, avec des conditions sanitaires améliorées. Beaucoup de paillotes ont été remplacées par des cases en dur, des jardins aménagés autour des maisons, les anirnaux de basse-cour sont plus nombreux, autrement dit une prise de conscience d'une amélioration du quotidien par des gestes simples à la portée de tous. Par ailleurs, la communication est extraordinaire avec les gens du quartier. Si en 2001 il fallait un interprète, grâce aux cours d'alphabétisation ce n'est plus le cas.

De nouveaux projets sont en cours comme la fabrication de confitures et de savons avec des produits locaux, des cours de cuisine et pâtisserie, la création d'un centre nutritionnel pour les enfants dans une extension de la « Maison des Femmes »... Si vous souhaitez aider l'association « Sous le poursuivre ses actions, sachez que vos dons ( matériel pédagogique, jeux pour les enfants , pelotes de laine, matériel de couture, ustensiles de cuisines...) sont les bienvenus. De plus l'adhésion est de seulement 12 . Une goutte d'eau pour notre société de consommation, mais une formidable source d'espoir pour les femmes et les enfants de Kobitène.

Pour finir, vous voudrez sûrement savoir ce qu'est devenu le nourrisson né sous le manguier et à l'origine de tout cela. Et bien, il se prénomme Pascal, et grâce à l'association, il est en bonne santé et déborde de l'énergie de ses sept ans...

Contact:

Association « Sous le manguier » Adhésion: 12

15, Rue de Clermont -63170 Pérignat-lès -Sarlieve

Mme Josette LAFFRAY

Tél: O4 73 79 12 7l

Email :jlaffray@club-internet.fr